Julien Cougnaud a remporté le Trail de la Digue (53km/630D+) avec une facilité déconcertante, le samedi 28 septembre dernier, en 3:51’11. Arnold Jeannesson, son dauphin, est relégué à 24’30. Seul au monde, le sociétaire de Raid’Apte s’attaque à un mythe : le Grand Trail des Templiers (80,4km/3429D+). Avec dans le viseur, un Top 20.
Julien Cougnaud est un phénomène. Un extraterrestre plutôt. Voire une machine. Ou plus simplement, un jeune homme de 40ans, et papa, de trois enfants, qui prend, encore, beaucoup de plaisir dans le milieu de la course à pied. Toutes disciplines confondues. Licencié au Raid’Apte des Clouzeaux, sa passion il la partage “avec des amis et pas très loin de chez moi car ma petite dernière n’a que 18mois, confie-t-il. J’ai donc des obligations familiales qui m’ont, un peu, éloigné des grosses structures”. Référence à l’ACLR avec qui il était lié depuis de nombreuses années. Et pour qui il a beaucoup donné. “Je ne cours pas au feeling mais ma programmation est plus light que par le passé car je m’entraîne différemment”. Entendez par -light- que le quadragénaire se laisse un peu aller à ses envies, quand même. Pour dégager autant de sérénité et de maturité sur le Trail de la Digue, du caractère, il faut en avoir. Pour avoir relégué Arnold Jeanneson à presque 25′, qui est sûrement la référence actuelle en la matière, sur un format de 53km, l’ancien yonnais en a encore sous les semelles. Impressionnant, Julien l’avait été également sur le Grand Raid des Pyrénées (62km) où il s’était classé deuxième. La forme est donc là. Et il le faut car Les Templiers (20/10) et le marathon de La Rochelle (24/11) se profilent. À Millau (12), l’athlète s’est fixé un objectif ambitieux mais “réalisable, si j’arrive bien à m’alimenter”. Julien aimerait accrocher un Top 20 dans un temps de 8h.
“La densité de bons coureurs prolifère aux Templiers, reconnaît-il. Pour l’avoir déjà fait, je sais à quoi m’attendre et surtout comment appréhender l’évènement”. Et si c’était son année. Pas de compétition lors des 15 prochains jours “mais de bonnes séances d’entraînements avant un programme plus léger la semaine précedente”. Histoire d’arriver au pic de sa forme. Un mois, après, Julien sera au départ du marathon de la Rochelle. Avec comme envie, “le courir entre 2:25/2:30”. Des chiffres qui donnent le tournis mais qui résultent d’une planification réfléchie. La suite? “Bah, si tout va bien, je m’alignerais sur la saison cross”.
Et pour 2025 : “Il y aura de beaux objectifs mais pas encore fixés” termine le traileur.