« LA SÉLECTION C’EST UN TRAVAIL QUI DÉMARRE DÈS LES U12 »
Vendée Sports : « Julien, pouvez-vous nous expliquer le fonctionnement de cette sélection U16 ? Quels sont les critères pour intégrer cette équipe ? »
Julien Fradet (CTD PPF et sélectionneur de Vendée U16) : « Dans un premier temps, il faut savoir que ce sont des garçons que nous suivons dès les catégories U12 et U13. Nous les connaissons parfaitement bien dès lors qu’ils sont dans la sélection. Nous avons identifié en eux un potentiel. Et les liens que nous entretenons avec les clubs nous permettent d’avancer plus vite. Dès que nécessaire, nous sommes autour des terrains pour les observer. Le Projet de Performance Fédéral (PPF) dont je suis le référent en Vendée nous autorise d’avoir un suivi de qualité aussi bien du joueur que de son club. C’est un outil de communication et de déploiement en faveur du haut niveau ».
Vendée Sports : « Quel est le programme et la vie de cette sélection chaque saison ? Et plus particulièrement quand on s’approche du Mondial Football de Montaigu ? »
Julien Fradet : « Nous faisons une revue d’effectif dès septembre. Ensuite, nous organisons des détections, car même si on connaît la plupart des garçons, il n’est pas exclu d’avoir de bonnes surprises lors de ces rassemblements. On est en général une trentaine de joueurs et on va les voir évoluer jusqu’à décembre. Nous planifions aussi des oppositions entre interligues, ce qui nous permet de juger en mode compétition. Enfin, dès janvier, on ramène le groupe à 22 joueurs pour se rapprocher le plus des 18 qui composeront la future sélection ».
UN TRAVAIL ET UNE EXIGENCE DIGNE DU HAUT NIVEAU
« ON S’EST DOTÉ D’UNE ÉQUIPE DE QUALITÉ POUR FAIRE GRANDIR CETTE SÉLECTION »
Vendée Sports : « On connaît bien votre exigence et votre souhait de mener cette équipe et ces garçons vers le haut niveau. Qu’avez-vous apporté à cette sélection pour qu’elle performe depuis quelques saisons maintenant ? »
Julien Fradet : « Autour de cette équipe, c’est une vraie machine. Une logistique qui tient la route, me semble-t-il. Je dispose de deux adjoints. Un pour le secteur offensif et l’autre pour le côté défensif. J’ai également un responsable pour les gardiens de but. Aussi, la sélection possède un préparateur mental et un kiné. Enfin, nous avons par ailleurs un intendant qui gère l’administratif. Et donc moi en tant que sélectionneur. Si on veut performer, il faut se doter de collaborateurs d’expérience. Et c’est ce que nous faisons depuis plusieurs saisons maintenant ».
Vendée Sports : « On a compris que cette sélection est plutôt bien entourée. Quand on parle de haut niveau et d’exigence, on doit évoquer l’aspect tactique et les préparations d’avant-match. Quelles stratégies sont mises en œuvre par le staff ? »
Julien Fradet : « Pour cette sélection, effectivement rien n’est laissé au hasard. Si sur le plan technique cela s’opère sur le terrain lors des séances, on apporte au groupe une analyse vidéo. Et si je me réfère à la récente que nous avons faite, lors de notre rassemblement le 8 février, je considère que c’est une étape importante. Et qui est plutôt remarquablement assimilée puisque les joueurs se questionnent. Ils sont curieux sur les problématiques du jeu. Nous proposons également des séances de cryothérapie. C’est indéniable, la formation s’améliore en Vendée, mais on peut toujours faire davantage ».
ANALYSE VIDÉO ET JEUX DE COHÉSION AU PROGRAMME DU SAMEDI 8 FÉVRIER
Vendée Sports : « Vous avez fait un premier rassemblement au siège du district le 8 février et une immersion à Angers SCO, suivie d’une opposition, le mercredi suivant. Que retenez-vous de ces deux séquences ? »
Julien Fradet : « En ce qui concerne notre rassemblement au district, il a été riche en enseignements. Une analyse vidéo, donc, et des jeux thématiques dans le haras de La Roche pour stimuler les connexions. Et j’avoue que les premières interactions m’ont semblées pertinentes. On est allé, le mercredi d’après, visiter les installations professionnelles d’Angers SCO. Suivie d’une opposition. On s’incline 1-0, mais le score est anecdotique. Je retiens que notre prestation n’a pas été aboutie et que nous avons été trop scolaires. Les garçons ont peut-être été impressionnés par la dimension de l’évènement. On a deux mois pour leur faire comprendre que ces lieux ne leur sont pas interdits. Bien au contraire ! »
