La Vendée a été remarquablement représentée dès l’ouverture du Festival des Templiers, à Millau, lors de l’Endurance Trail (99.2km/4268D+). Les résultats de Simon Sellier 13e, Arnold Jeannesson 18e, en témoignent. Et que dire, d’Anaëlle Orceau, 296e, mais, surtout, 16e Féminines. Des résultats bluffants devant un plateau toujours très relevé.
Anaëlle Orceau, du Raid Aventure Pays de Vie (RAPV), attendait de pied ferme son premier 100 bornes. « Je voulais passer un cap, celui de l’ultra, raconte la jeune femme de 28ans. Après une année 2023 compliquée, vendredi dernier, c’était l’heure de vérité et mon rendez-vous avec l’Endurance Trail des Templiers (99.2km/4268D+) ». L’envie est bien présente sur la ligne de départ aux alentours des 4h du matin. Mais avant d’entendre l’immuable Ameno d’Era qui fait office de départ, Anaëlle est pensive. « J’ai eu le Covid-19 quelques jours avant et je me demande comment mon corps va appréhender la distance ». Des interrogations légitimes car la Rapviste a des ambitions. « Mon premier objectif était de le teminer, indique Anaëlle. Et je l’ai fait ». Accompagnée de sa moitié, Nathan, sur une soixantaine de kilomètres, notre infirmière se lance, en solo, dans sa course. « Avec mon homme, la course se déroule. Je fais abstraction de mes douleurs mais dès la séparation au km58, j’ai mal aux jambes, reconnaît-elle. Pourquoi maintenant? Il reste encore 40 bornes ». L’athlète, qui a reçu beaucoup de messages d’encouragements, durant son périple, décide alors de s’en approprier certains quand « le coup de mou se fait sentir ». Sur la dernière partie, « la tête était là mais pas les jambes, clairement ». Le mental a pris le dessus sur le physique et la sociétaire du RAPV va terminer son premier Ultra. En 15:09:48 et en se classant 16e Féminines. « Je suis hyper fière de ce que j’ai réalisé, conclut Anaëlle. Et une chose est certaine, je n’en ai pas terminé avec cette distance ».
SIMON SELLIER PARMI LES MEILLEURS FRANÇAIS
13e. C’est le classement de Simon Sellier lorsqu’il franchit la ligne d’arrivée. Longtemps dans le Top 10 de la course, l’ancien coureur professionnel de cyclisme ne cède du terrain que dans la dernière partie de la course. Avant la redoutable montée vers la Puncho d’Agast. Pour les aficionados. « J’ai eu de bonnes sensations tout au long du tracé, lâche Simon. J’arrive dans la dernière difficulté, un peu dans le dur, empreinté. Et je me fais reprendre par quelques mecs à qui j’avais pris du temps ». Simon comprend vite que les 20 km restants vont devoir se faire au mental. « J’ai plutôt bien géré mon alimentation sur cet ultra, se réjouit le coureur du Team Sport85. Du coup, à la fin c’était plus un combat phyique et dans l’ultime montée vers la Puncho, il y avait de sacrés clients, mais je me suis accroché ». Au final, Simon ne perd que très peu de temps et se classe 13e au classement général. Une réelle perfomance, surtout, quand on jette un oeil sur le Top 10. Sylvain Court, 2e, et ancien champion du Monde de Trail en 2015. Ou encore, Gwendal Moysan, 5e, ambassadeur KipRun (Décathlon) -sous l’égide de Thierry Breuil, ancien vainqueur du Grand Trail- sans oublier les autres qui sont dotés des mêmes qualités. Alors avec moins d’une heure d’écart, sur les ultras traileurs au pied du podium, on peut visualiser la performance de Simon. Surtout que pour lui, c’était une découverte. Surpris de son niveau sur ce format, « j’ai vraiment été bien jusqu’aux trois quarts de la course », termine le Vendéen. Qui n’en a certainement pas finit avec les ultras. En 2025, c’est le Tarn Valley Trail qui sera un de ses objectifs en terme de 100 bornes.
ARNOLD JEANNESSON DANS LE DUR MAIS FINISHER
Ce Tarn Valley Trail, c’est l’épreuve qui avait sourit à Arnold Jeannesson, cette saison. Puisque le pote d’entraînement de Simon et associé, dans la vie professionnelle, était monté sur la première marche sur la boîte. L’Endurance Trail, pour Arnold, a ressemblé à un parcours du combattant. « À 30′ du lever du jour ma frontale s’éteint pour des raisons que j’ignore, lance le sociétaire du Team Sport85. Je dois composer avec ». Parti prudemment, Arnold est plus dans la gestion. « J’étais effectivement dans l’idée de ne pas griller trop de cartouches, très vite, mais des problèmes gastriques sont apparus et ont littéralement modifié la conduite de ma course ». Rompu à un fait de course bien connu des ultras traileurs, le challandais décide « de véritablement m’économiser pour terminer quand même l’épreuve ». Au fil des kilomètres, le bonhomme se retape et il va couper la ligne à la 18e place. Encore, une énorme prouesse pour Arnold qui n’aura pas pu s’exprimer comme il le voulait. « Je suis forcément un peu déçu, mais c’est la première fois que cela m’arrive sur ce type de distance, termine l’ancien coureur cycliste professionnel. Mon année de Trail a été incroyable, avec des résultats non moins incroyables. C’est ce que je vais retenir ». Et, sans doute, préparer 2025 avec de nouvelles perspectives.